L'installation du serveur de base de données Oracle 12c
La préparation de l’installation
L’installation d’Oracle est effectuée par un utilisateur qui doit avoir des droits pour pouvoir créer un répertoire temporaire d’installation et l’arborescence des répertoires du produit Oracle. Ainsi il est propriétaire de ces répertoires.
Il faut créer un utilisateur dédié aux tâches d’administration d’Oracle et qui a les droits nécessaires s’agissant du système d’exploitation.
Il faut en effet pouvoir s’authentifier autrement qu’avec le mot de passe qui se trouve dans la base inaccessible.
La solution est une authentification par le système d’exploitation. Il y a une autre méthode d’authentification, par un fichier de mots de passe ; elle est abordée dans le module suivant « La gestion d’une Instance ».
L’utilisateur ainsi approuvé par le système d’exploitation reçoit les privilèges d’administrateur de l’instance.
Pour administrer une instance, il faut avoir un des privilèges suivants :
« SYSDBA » offre tous les privilèges sur l’instance mais également sur la base de données. Pour plus d’informations, voir module « La gestion d’une Instance ».
« SYSOPER » hérite de tous les privilèges de « SYSDBA » sauf la possibilité de créer une base de données.
Pour bénéficier des privilèges « SYSDBA » ou « SYSOPER », l’utilisateur doit faire partie d’un groupe spécifique du système d’exploitation.
Les privilèges d’administration les plus étendus qu’on peut accorder sont, dans ce cas, gérés au niveau du système d’exploitation.
Tout utilisateur qui est approuvé par le système d’exploitation - en occurrence il est membre du groupe administratif - est un administrateur de l’instance et de la base de données.
Il a totale liberté aussi bien au niveau de la base de données qu’au niveau de l’instance.
Il existe deux groupes pour gérer ces privilèges, un pour « SYSDBA » et un autre pour « SYSOPER ». Le groupe de « SYSDBA » est obligatoire ; il est présent dans tout système d’exploitation et pour chaque installation. Dans la documentation Oracle ces deux groupes sont désignés par « OSDBA » et « OSOPER ».
Ainsi l’utilisateur que vous devez créer pour l’installation et l’administration du serveur de base de données Oracle doit appartenir au groupe qui accorde les privilèges « SYSDBA ».
Le nom des groupes diffère suivant le système d’exploitation.
Dans l’environnement Unix/Linux, il fautcréer aussi un utilisateur qui installe le produit et l’administre. Le nom de l’utilisateur dédié à cette tâche est habituellement « oracle ».
Les noms des deux groupes qui accordent à leurs membres les privilèges « SYSDBA » et « SYSOPER » ne sont pas prédéfinis ; c’est à vous de choisir, habituellement le nom « dba » pour le groupe correspondant aux privilèges « SYSDBA » et « oper » pour « SYSOPER ».
La création du groupe « dba » et de l’utilisateur « oracle » est une des tâches prérequise.
Le groupe « OSBACKUPDBA » est nécessaire pour accorder des droits de sauvegarde et de restauration d’une base de données, le nom utilisé usuellement est « backupdba ».
Le groupe « OSDGDBA » est nécessaire pour accorder des droits de gestion d’une base de données de secours (base de données Data Guard), le nom utilisé usuellement est « dgdba ».
Le groupe « OSKMDBA » est nécessaire pour accorder des droits de gestion des clés de cryptage, le nom utilisé usuellement est « kmdba ».
Le groupe « OSDBA » est nécessaire pour l’installation d’Automatic Storage Management ainsi que pour la gestion d’Oracle Restart, le nom utilisé usuellement est « asmdba ». Il doit être créé pour séparer les privilèges de gestion de la base des données de celles de l’administration d’ASM. Il n’est toutefois pas obligatoire ; vous pouvez utiliser aussi bien le groupe « OSDBA » ou « OSOPER ».
Le groupe « OSASM » est nécessaire pour l’installation d’Automatic Storage Management et pour avoir le privilège d’arrêter et de démarrer l’instance ASM (se connecter en tant que SYSASM), le nom utilisé est « asmadmin ».
Le programme d’installation a également besoin d’un répertoire pour stocker les informations d’installation. Au démarrage, vous devez spécifier le répertoire où OUI (Oracle Universal Installer) placera les fichiers et les répertoires de l’inventaire, ainsi que le groupe auquel va appartenir le répertoire de l’inventaire Oracle (groupe de l’inventaire Oracle). Habituellement ce groupe est nommé « oinstall ».
Le répertoire d’inventaire appartenant au groupe « oinstall » est précisé la première fois que vous lancez OUI (Oracle Universal Installer) sur votre serveur.
Les informations concernant le nom du groupe d’installation et le répertoire où sont stockées les informations d’inventaire, sont conservées dans un fichier :
« /var/opt/oracle/oraInst.loc » ou « /etc/oraInst.loc », fonction de votre système d’exploitation.
Les informations ont la structure suivante :
inventory_loc=/u01/app/oracle/oraInventory
inst_group=oinstal
Ainsi ces paramètres sont déjà initialisés pour les mises à jour de l’installation ou pour une nouvelle installation Oracle.
Dans l’environnement Windows, l’utilisateur qui installe le serveur doit être membre du groupe d’administration.
À partir de la version Oracle 12c, pendant l’installation, vous pouvez désigner un utilisateur qui n’est pas membre du compte « Administrateurs ». L’utilisateur devient le propriétaire du répertoire d’installation, qui est utilisé pour l’exécution des services Windows et pour toutes les tâches d’administration des bases de données. C’est très intéressant pour gérer la sécurité au niveau du serveur Windows car le « dba » n’est plus obligatoirement administrateur de la machine.
L’ensemble des groupes présents pour l’environnement Unix/Linux sont automatiquement créés pendant l’installation. Le groupe « ORA_INSTALL » est créé ainsi que tous les utilisateurs gestionnaires des installations similaires au groupe « oinstall ».
Les groupes « ORA_ORACLE_HOME_NAME_XXX » permettent de faire la distinction entre les administrateurs qui gèrent les bases de données entre les différentes installations.
Le programme d’installation a également besoin d’un répertoire pour stocker les informations d’installation, l’inventaire des éléments à installer, et les fichiers de traces de l’installation ; par défaut il est stocké : SYSTEM_DRIVE:\Program Files\Oracle\Inventory
Le paramétrage du système
Au cours de cette phase d’installation, on effectue la configuration du système d’exploitation.
À partir de la version Oracle 12c, pour les utilisateurs de Oracle Linux version 5.6 ou 6.3, il est possible de préconfigurer le paramétrage du système en installant le package :
oracle-rdbms-server-12cR1-preinstall-1.0-3.el6.x86_64.rpm
que vous pouvez trouver à l’adresse suivante : https://edelivery.oracle.com/linux.
Encore plus simple, si vous utilisez Unbreakable Linux Network à partir d’un terminal de commande connecté en tant que « root » vous pouvez utiliser la commande suivante :
# yum install oracle-rdbms-server-12cR1-preinstall
Vous pouvez configurer manuellement les prérequis qui sont spécifiques à chaque système d’exploitation. Nous allons découvrir maintenant les préparations du système d’exploitation pour :
Oracle Enterprise Linux 6.5 x86_64.
La création de l’utilisateur avec les groupes nécessaires pour l’installation du serveur de base de données :
[root@saturne ~]# uname -sr
Linux 3.8.13-16.2.1.el6uek.x86_64
[root@saturne ~]# /usr/sbin/useradd -u 54321 -g oinstall -G dba, oper, asmdba, backupdba, dgdba, kmdba, asmadmin, asmoper, asmdba -c
"Le propriétaire Oracle" oracle
[root@saturne ~]# id oracle
uid=54321(oracle) gid=54321(oinstall) groupes=54320(oinstall), 54322(dba), 54323(oper), 54324(backupdba), 54325(dgdba), 54326(kmdba), 54327(asmdba), 54328(asmoper), 54329(asmadmin)
[root@saturne ~] passwd oracle
Contrôle des ressources
Pour s’assurer que le système correspond à cette configuration, il faut suivre les étapes suivantes :
1. Contrôlez la taille de la mémoire vive
[root@terra ~]# grep MemTotal /proc/meminfo
MemTotal: 8170712 kB
Si la taille de la mémoire physique est inférieure à 1Gb, il est nécessaire d’installer davantage de mémoire avant de pouvoir continuer.
2. Contrôlez la taille de la mémoire virtuelle
Pour contrôler la taille de la mémoire virtuelle, vous pouvez utiliser la commande suivante :
[root@saturne ~]# grep SwapTotal /proc/meminfo
SwapTotal: 16776188 kB
La mémoire virtuelle doit être supérieure à 1Gb. Généralement elle est de deux fois la taille de la mémoire physique. Pour les systèmes de plus de 2Gb de mémoire physique, sa taille peut être comprise entre une et deux fois la taille de la mémoire physique.
Si vous avez besoin de plus de mémoire virtuelle, utilisez la commande suivante :
su - root
dd if=/dev/zero of=tmpswap bs=1k count=900000
chmod 600 tmpswap
mkswap tmpswap
swapon tmpswap
Pour détruire le fichier créé et libérer l’espace, vous pouvez utiliser la démarche suivante :
su - root
swapoff tmpswap
rm tmpswap
3. Contrôlez l’espace temporaire de disque dans /tmp
[root@saturne ~]# df -h /tmp
Filesystem Size Used Avail Use% Mounted on
/tmp 32G 9,7G 20G 33% /tmp
Si la taille retournée est inférieure à 400MB, vous pouvez créer temporairement un répertoire « tmp » dans un autre emplacement.
su - root
mkdir /<Nouveau_Emplacement>/tmp
chown root.root /<Nouveau_Emplacement>/tmp
chmod 1777 /<Nouveau_Emplacement>/tmp
export TEMP=/<Nouveau_Emplacement> #pour Oracle
export TMPDIR=/<Nouveau_Emplacement> #pour Linux
4. Contrôlez l’espace disque disponible
[root@saturne ~]# df -h /u01
Filesystem Size Used Avail Use% Mounted on
/dev/sdc1 32G 48M 30G 1% /u01
[root@saturne ~]# df -h /u02
Filesystem Size Used Avail Use% Mounted on
/dev/sdd1 32G 48M 30G 1% /u02
Il est nécessaire d’avoir au total 7Gb d’espace libre. 5Gb sont nécessaires à l’installation du logiciel Oracle 12c et 2Gb sont nécessaires à l’installation d’une base de données Oracle.
5. Contrôlez la résolution du nom de la machine
Vérifiez que le fichier « /etc/hosts » est utilisé pour la résolution de nom. Vous pouvez le faire en consultant l’entrée « hosts » dans le fichier « nsswitch.conf » comme suit :
[root@saturne ~]# cat /etc/nsswitch.conf | grep hosts
hosts : files dns
Vérifiez que le nom de l’hôte a été initialisé en utilisant la commande « hostname » comme suit :
[root@saturne ~]# hostname
saturne.olimp.fr
Vérifiez que le nom de domaine n’a pas été initialisé dynamiquement en utilisant la commande « domainname » comme suit :
[root@saturne ~]# domainname
Vérifiez que le fichier « hosts » contient le nom d’hôte à l’aide de la commande suivante :
[root@saturne ~]# cat /etc/hosts
127.0.0.1 localhost.localdomain localhost
192.168.9.110 saturne.etelia.fr saturne
...
Paramétrage des paquetages
Pour s’assurer que le système est compatible avec les exigences de l’installation et de fonctionnement d’Oracle 12c, il faut exécuter les étapes suivantes :
1. Déterminez la version de Linux et du noyau installé :
[root@saturne ~]# cat /etc/issue
Oracle Linux Server release 6.5
[root@saturne ~]# uname -srin
Linux saturne.olimp.fr 3.8.13-16.2.1.el6uek.x86_64 x86_64
2. Contrôlez l’installation des paquetages nécessaires
Les paquetages suivants, ou une version ultérieure, sont nécessaires pour le système Oracle Enterprise Linux 6.5 x86_64. Pour contrôler l’installation des paquetages, vous devez utiliser la syntaxe suivante :
[root@saturne ~]# rpm -q --qf \
> '%{NAME}-%{VERSION}-%{RELEASE} (%{ARCH})\n' \
> binutils compat-libcap1 compat-libstdc++-33 gcc gcc-c++ \
> glibc glibc-devel ksh libgcc libstdc++ libstdc++-devel \
> libaio libaio-devel libXext libXtst libX11 libXau \
> libxcb libXi make sysstat unixODBC unixODBC-devel
binutils-2.20.51.0.2-5.36.el6 (x86_64)
compat-libcap1-1.10-1 (x86_64)
compat-libstdc++-33-3.2.3-69.el6 (x86_64)
compat-libstdc++-33-3.2.3-69.el6 (i686)
gcc-4.4.7-4.el6 (x86_64)
gcc-c++-4.4.7-4.el6 (x86_64)
glibc-2.12-1.132.el6 (x86_64)
glibc-2.12-1.132.el6 (i686)
glibc-devel-2.12-1.132.el6 (x86_64)
glibc-devel-2.12-1.132.el6 (i686)
ksh-20120801-10.el6 (x86_64)
libgcc-4.4.7-4.el6 (x86_64)
libgcc-4.4.7-4.el6 (i686)
libstdc++-4.4.7-4.el6 (x86_64)
libstdc++-4.4.7-4.el6 (i686)
libstdc++-devel-4.4.7-4.el6 (x86_64)
libstdc++-devel-4.4.7-4.el6 (i686)
libaio-0.3.107-10.el6 (x86_64)
libaio-0.3.107-10.el6 (i686)
libaio-devel-0.3.107-10.el6 (x86_64)
libaio-devel-0.3.107-10.el6 (i686)
libXext-1.3.1-2.el6 (x86_64)
libXext-1.3.1-2.el6 (i686)
libXtst-1.2.1-2.el6 (x86_64)
libXtst-1.2.1-2.el6 (i686)
libX11-1.5.0-4.el6 (x86_64)
libX11-1.5.0-4.el6 (i686)
libXau-1.0.6-4.el6 (x86_64)
libXau-1.0.6-4.el6 (i686)
libxcb-1.8.1-1.el6 (x86_64)
libxcb-1.8.1-1.el6 (i686)
libXi-1.6.1-3.el6 (x86_64)
libXi-1.6.1-3.el6 (i686)
make-3.81-20.el6 (x86_64)
sysstat-9.0.4-22.el6 (x86_64)
unixODBC-2.2.14-12.el6_3 (x86_64)
unixODBC-devel-2.2.14-12.el6_3 (x86_64)
Si un de ces paquetages n’est pas installé, il faut l’installer à l’aide de la syntaxe :
rpm -Uvh paquetage
Configuration des paramètres du noyau
Voici les paramètres du noyau et leurs valeurs minimales requises ainsi que les fichiers où ils sont stockés.
Paramètre |
Valeur |
Fichier |
semmsl |
250 |
/proc/sys/kernel/sem |
semmns |
32000 |
|
semopm |
100 |
|
semmni |
128 |
|
shmall |
40 % de la mémoire physique |
/proc/sys/kernel/shmall |
shmmax |
50 % de la mémoire physique |
/proc/sys/kernel/shmmax |
shmmni |
4096 |
/proc/sys/kernel/shmmni |
file-max |
6815744 |
/proc/sys/fs/file-max |
aio-max-nr |
1048576 |
/proc/sys/fs/aio-max-nr |
ip_local_port_range |
9000 65500 |
/proc/sys/net/ipv4/ip_local_port_range |
rmem_default |
262144 |
/proc/sys/net/core/rmem_default |
rmem_max |
4194304 |
/proc/sys/net/core/rmem_max |
wmem_default |
262144 |
/proc/sys/net/core/wmem_default |
wmem_max |
1048576 |
/proc/sys/net/core/wmem_max |
Pour récupérer les valeurs actuelles, vous devez utiliser les commandes suivantes :
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep sem
kernel.sem = 250 32000 100 128
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep shm
kernel.shm_rmid_forced = 0
kernel.shmall = 1073741824
kernel.shmmax = 4398046511104
kernel.shmmni = 4096
vm.hugetlb_shm_group = 0
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep file-max
fs.file-max = 6815744
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep ip_local_port_range
net.ipv4.ip_local_port_range = 9000 65500
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep rmem_default
net.core.rmem_default = 262144
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep rmem_max
net.core.rmem_max = 4194304
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep wmem_default
net.core.wmem_default = 262144
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -a | grep wmem_max
net.core.wmem_max = 1048576
Il ne faut changer aucun paramètre qui a déjà une valeur supérieure. Pour initialiser les variables précédentes qui n’ont pas la bonne valeur, il faut éditer le fichier « /etc/sysctl.conf » et saisir les valeurs informations suivantes :
fs.file-max = 6815744
kernel.sem = 250 32000 100 128
kernel.shmmni = 4096
kernel.shmall = 1073741824
kernel.shmmax = 4398046511104
net.core.rmem_default = 262144
net.core.rmem_max = 4194304
net.core.wmem_default = 262144
net.core.wmem_max = 1048576
fs.aio-max-nr = 1048576
net.ipv4.ip_local_port_range = 9000 65500
Pour prendre en compte les modifications du fichier « /etc/sysctl.conf », sans redémarrer la machine :
[root@saturne ~]# /sbin/sysctl -p
Les limites de l’environnement
Pour pouvoir effectuer l’installation et exécuter correctement les produits, les limites de l’environnement pour l’utilisateur Oracle doivent être modifiées.
Modifiez le fichier « /etc/security/limits.conf » en rajoutant les lignes suivantes :
oracle soft nofile 1024
oracle hard nofile 65536
oracle soft nproc 2047
oracle hard nproc 16384
oracle soft stack 10240
oracle hard stack 32768
Création des répertoires
Le respect de l’architecture OFA (Optimal Flexible Architecture) commande d’avoir au moins deux points de montage sur des axes distincts.
L’installation a besoin d’un répertoire défini par la variable « $ORACLE_HOME » créée comme suit :
[root@saturne ~]# mkdir -p /u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home
[root@saturne ~]# chown -R oracle.oinstall /u01/app/oracle
Le répertoire est créé et attribué automatiquement à l’utilisateur « oracle », le groupe par défaut étant « oinstall ».
Le deuxième répertoire pour les fichiers de la base de données conformément à OFA (Optimal Flexible Architecture) est :
[root@saturne ~]# mkdir -p /u03/donnees/oradata
[root@saturne ~]# mkdir -p /u04/recuperations/oradata
[root@saturne ~]# mkdir -p /u05/archives/oradata
[root@saturne ~]# chown -R oracle.oinstall /u03/donnees/oradata
[root@saturne ~]# chown -R oracle.oinstall /u04/recuperations/oradata
[root@saturne ~]# chown -R oracle.oinstall /u05/archives/oradata
La création du répertoire d’inventaire des installations, précisée la première fois que vous lancez OUI (Oracle Universal Installer) sur votre serveur, s’effectue comme suit :
[root@saturne ~]# mkdir -p /u01/app/oracle/oraInventory
[root@saturne ~]# chown -R oracle.oinstall /u01/app/oracle/oraInventory
L’environnement de l’utilisateur
Les variables d’environnement nécessaires pour l’installation sont : ORACLE_BASE et ORACLE_SID. La variable ORACLE_SID est le nom de l’instance que l’on va installer.
Pour modifier les variables, il faut modifier le fichier « .profile » ou le fichier « .bash_profile » suivant l’environnement de l’utilisateur « oracle » comme suit :
if [ $USER = "oracle" ]; then
if [ $SHELL = "/bin/ksh" ]; then
ulimit -p 16384
ulimit -n 65536
else
ulimit -u 16384 -n 65536
fi
fi
export EDITOR=vi
export ORACLE_BASE=/u01/app/oracle
export ORACLE_HOME=$ORACLE_BASE/product/12.1.0/db_home
export NLS_LANG=FRENCH_FRANCE.WE8ISO8859P1
export PERL5LIB=/u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home/perl/lib/5.14.1
umask 0022
Contrôlez l’environnement en vous connectant en tant qu’utilisateur « oracle » à l’aide de la commande suivante :
[oracle@saturne ~]$ echo $ORACLE_BASE
/u01/app/oracle
[oracle@saturne ~]$ echo $ORACLE_HOME
/u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home
[oracle@saturne ~]$ echo $PATH
.:/u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home/bin:/usr/lib64/qt-3.3/bin:/usr/kerberos/sbin:/usr/kerberos/bin:/usr/local/bin: /bin:/usr/bin:/usr/local/sbin:/usr/sbin:/sbin:/usr/bin:/bin:/usr/local/bin:
[oracle@saturne ~]$ echo $NLS_LANG
FRENCH_FRANCE.WE8ISO8859P15
Avant de lancer OUI (Oracle Universal Installer) sur votre serveur, vous devez autoriser la connexion de l’utilisateur qui installe, en l’occurrence « oracle », au serveur X-Windows.
[root@saturne ~]# xhost +
[root@saturne ~]# su - oracle
[oracle@saturne ~]$ xclock
Comme vous pouvez le remarquer, on a utilisé la commande « xhost + » pour accorder à tous les utilisateurs le droit de se connecter au serveur X-Windows. La commande « xclock » contrôle seulement le bon fonctionnement de l’environnement.
À présent la machine est prête pour l’installation.
Dans l’environnement Windows le paramétrage du système consiste à vérifier les prérequis nécessaires pour installer Oracle 12c.
Il est conseillé de créer un utilisateur dédié à l’administration et l’installation du produit base de données Oracle 12c. L’utilisateur doit être membre du groupe « Administrateurs » pour pouvoir effectuer l’installation.
Rappelez-vous que l’utilisateur qui installe le produit est automatiquement membre du groupe « ORA_DBA » ; ainsi il a tous les privilèges pour administrer l’instance et la base de données.
Pour des raisons de sécurité il est préférable de ne pas effectuer l’installation avec le compte « Administrateur » ; en cas contraire, le compte « Administrateur » devient automatiquement administrateur de l’instance et de la base de données.
L’installation d’Oracle 12c
Cette partie du module est consacrée à l’installation du produit de base de données Oracle 12c. Le système d’exploitation est actuellement configuré et prêt à acquérir l’application.
Installation des composants
Comme nous l’avons vu précédemment, OUI (Oracle Universal Installer) est une application Java destinée à l’installation des logiciels Oracle.
OUI (Oracle Universal Installer) peut répertorier tous les produits installés précédemment à l’aide d’un autre programme d’installation, mais il ne peut pas les désinstaller.
Il est utilisé pour l’installation de tout produit Oracle ; ainsi, à travers ce produit, on peut avoir un tableau de bord des installations effectuées.
Dans l’environnement Unix/Linux, il faut lancer l’installation du produit en ligne de commande.
[oracle@saturne ~]$ cd /install_oracle/database
[oracle@saturne database]$ runInstaller &
Dans l’environnement Windows, lorsque vous avez téléchargé le produit, il faut extraire les fichiers à partir de l’archive et ensuite lancer l’exécutable « setup.exe ». Dans Windows 2008 / 2012 il est nécessaire de désactiver Les paramètres de contrôle du compte d’utilisateur si vous voulez pouvoir installer avec un autre utilisateur que « Administrateur ».
L’installation comporte certains pas de plus dans l’environnement Unix/Linux. C’est pour cette raison que les écrans apparaissant par la suite sont présentés dans cet environnement. Cependant les écrans communs sont complètement identiques dans les deux environnements. Les spécificités de l’environnement Unix/Linux vont être marquées comme d’habitude.
L’installation démarre par un écran de bienvenue qui vous propose l’activation d’Oracle Configuration Manager avec l’identification client. Vous avez également la possibilité de ne pas l’activer en décochant la case.
L’étape suivante vous permet de choisir, de créer une base de données pendant l’installation ou mettre à niveau une base de données existante. En effet, à la fin de l’installation, OUI (Oracle Universal Installer) lance DBCA (DataBase Configuration Assistant) qui vous permet de configurer et créer une base de données ou l’assistant de mise à niveau de base de données. La suite de l’installation est faite avec l’option « Installer le logiciel de base de données uniquement ».
La suite de l’installation permet de choisir le type de base de données que vous souhaitez installer. Une base de données mono-instance ou une base de données en mode Real Application Clusters, une base de données multi-instances. Pour pouvoir installer une base de données multi-instances, il faut d’abord installer l’infrastructure grid.
L’étape suivante est de choisir les langues que vous souhaitez utiliser pour exécuter le produit Oracle.
Choisissez ensuite le type d’installation que vous souhaitez effectuer suivant le système d’exploitation :
Enterprise Edition
C’est l’offre globale de serveur de base de données Oracle qui est prévue pour les applications de niveau entreprise. Ce niveau convient pour le traitement des transactions en ligne (OLTP) critiques, nécessitant une haute sécurité, et pour les environnements de Data Warehouse.
Standard Edition
C’est le niveau suivant d’installation fourni par Oracle. Ce produit contient tous les dispositifs élémentaires que vous pouvez attendre dans une base de données relationnelle ainsi que l’utilisation d’Oracle Real Application Clusters.
Standard Edition One
Ce type d’installation est identique à l’option Standard Edition, mais uniquement des bases de données mono-instances et environnements de serveur unique pour les petites entreprises.
Personal Edition
L’installation ne se fait que sur des systèmes d’exploitation Windows.
Avec ce type d’installation, le même logiciel qu’avec l’option Enterprise Edition est installé ; mais ce type d’installation ne prend en charge qu’un environnement de développement et de déploiement mono-utilisateur qui exige une compatibilité complète avec Enterprise Edition et Standard Edition.
Dans l’environnement Windows, à partir de la version Oracle 12c, il est possible d’utiliser pour l’installation un compte utilisateur standard ou de créer un compte pendant l’installation.
L’étape suivante consiste à renseigner l’emplacement « ORACLE_HOME ». Il faut respecter la norme OFA (Optimal Flexible Architecture) pour chaque système d’exploitation.
Dans l’environnement Windows ce répertoire est situé à l’emplacement suivant :
« C:\Program Files\Oracle\Inventory »
L’inventaire est stocké dans un ensemble de répertoires et de fichiers XML.
Il contient les fichiers journaux d’installations. Ce sont des fichiers XML contenant l’enregistrement de toutes les actions OUI (Oracle Universal Installer) réalisées lors de l’installation. Ils sont stockés dans le répertoire des journaux « logs » :
$ORACLE_BASE/oraInventory/logs/InstallActionshorodatage.log
C:\Program Files\Oracle\Inventory\logs\InstallActionshorodatage.log
Comme on l’a observé précédemment, lors de la première installation d’Oracle sur votre système, vous devez préciser le répertoire d’inventaire où OUI (Oracle Universal Installer) stocke toutes les informations nécessaires à l’installation. Ce répertoire est généralement situé dans l’environnement Unix/Linux à l’emplacement suivant :
« $ORACLE_BASE/oralnventory »
Dans l’environnement Unix/Linux, à cette étape, Oracle vous demande quel est le groupe spécifique du système d’exploitation qui bénéficiera des privilèges « SYSDBA » ou « SYSOPER ». Rappelez-vous que l’on a créé le groupe « dba » à cet effet. Si toutefois vous voulez définir un autre groupe, il faut, avant toute autre opération, que l’utilisateur « oracle » devienne membre de ce groupe.
Dans l’environnement Unix/Linux, à cette étape, Oracle contrôle les prérequis d’installation ; il s’agit du deuxième niveau de contrôle des prérequis.
Une fois la vérification des prérequis terminée, le vérificateur affiche le récapitulatif des statuts qui indique le nombre de vérifications ayant échoué et le nombre de celles qui doivent être contrôlées.
Le bouton « Corriger et vérifier une nouvelle fois » vous ouvre la fenêtre suivante qui affiche le nom du script que vous devez exécuter pour corriger l’erreur ainsi que la démarche à suivre.
Une fois la vérification des prérequis terminée, le vérificateur affiche le récapitulatif des statuts qui indique le nombre de vérifications ayant échoué et le nombre de celles qui doivent être contrôlées.
Vous pouvez prendre la décision de ne pas tenir compte des vérifications et continuer l’installation, mais c’est à vos risques et périls.
L’étape suivante consiste à récapituler les options d’installation des produits que vous avez choisis.
Vous pouvez enregistrer les options d’installation des produits dans un fichier qui peut être utilisé pour une installation automatique dans un environnement similaire (voir le chapitre suivant).
La fin de l’installation dans l’environnement Unix/Linux est accomplie après l’exécution des deux scripts avec les privilèges de l’utilisateur « root ». Attention : ne quittez pas le programme d’installation pour exécuter ce script.
Le script « orainstRoot.sh » copie le fichier de pointeurs d’inventaire « oraInst.loc » du répertoire « /u01/app/oraInventory » dans le répertoire « /etc ». Le fichier « oraInst.loc » sert aux installations suivantes pour identifier les informations concernant l’emplacement et le propriétaire de l’inventaire.
OUI (Oracle Universal Installer) vous demande d’exécuter également un deuxième script « $ORACLE_HOME/root.sh » avec les privilèges de l’utilisateur « root ».
[root@saturne ~]# cat /etc/oraInst.loc
inventory_loc=/u01/app/oraInventory
inst_group=oinstall
[root@saturne ~]# /u01/app/oraInventory/orainstRoot.sh
Modification des droits d'accès de /u01/app/oraInventory.
Ajout de droits d'accès en lecture/écriture pour le groupe.
Suppression des droits d'accès en lecture/écriture/exécution pour le monde.
Modification du nom de groupe de /u01/app/oraInventory en oinstall.
L'exécution du script est terminée.
[root@saturne ~]# /u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home/root.sh
Performing root user operation for Oracle 12c
The following environment variables are set as:
ORACLE_OWNER= oracle
ORACLE_HOME= /u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home
Enter the full pathname of the local bin directory: [/usr/local/bin]:
Copying dbhome to /usr/local/bin ...
Copying oraenv to /usr/local/bin ...
Copying coraenv to /usr/local/bin ...
Creating /etc/oratab file...
Entries will be added to the /etc/oratab file as needed by
Database Configuration Assistant when a database is created
Finished running generic part of root script.
Now product-specific root actions will be performed.
Les deux scripts « oraenv » utilisés pour Bourne, Bash, ou Korn shell, « coraenv » utilisés pour C shell, permettent d’initialiser les variables d’environnement pour travailler avec une base de données. Ces scripts utilisent les informations stockées dans le fichier de configuration « /etc/oratab ». Ce fichier répertorie tous les instances et leur répertoire d’installation sur le serveur avec la syntaxe suivante : nom_instance : $ORACLE_HOME : {Y/N}
[root@saturne ~]# su - oracle
[oracle@saturne ~]$ ls -l /etc/oratab
-rw-rw-r--. 1 oracle oinstall 1018 22 mars 07:47 /etc/oratab
[oracle@saturne ~]$ cat /etc/oratab
+ASM:/u01/app/oracle/product/12.1.0/gr_home:N:
rubis:/u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home:N:
saphir:/u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home:N:
opale:/u01/app/oracle/product/11.2.0/db_home:N:
[oracle@saturne ~]$ . oraenv
ORACLE_SID = [rubis] ? +ASM
[oracle@saturne ~]$ echo $ORACLE_SID $ORACLE_HOME
+ASM /u01/app/oracle/product/12.1.0/gr_home
[oracle@saturne ~]$ . oraenv
ORACLE_SID = [+ASM] ? rubis
[oracle@saturne ~]$ echo $ORACLE_SID $ORACLE_HOME
rubis /u01/app/oracle/product/12.1.0/db_home
[oracle@saturne ~]$ . oraenv
ORACLE_SID = [saphir] ? opale
[oracle@saturne ~]$ echo $ORACLE_SID $ORACLE_HOME
opale /u01/app/oracle/product/11.2.0/db_home
L’installation des composants Oracle 12c est maintenant terminée. OUI (Oracle Universal Installer) lance plusieurs assistants de configuration suivant les composants choisis :
L’assistant de configuration d’Oracle Net traité dans le Module « L’architecture Oracle Net ».
L’assistant de configuration de base de données, que nous allons étudier en détail dans le module « Création d’une base de données ».
Vous pouvez quitter OUI (Oracle Universal Installer), l’installation du produit est effectuée. Pour pouvoir utiliser le serveur de base de données ainsi que les outils installés, il faut effectuer les étapes de paramétrage post-installation.